LE SYNDROME D’OSGOOD-SCHLATTER
La maladie d’Osgood-Schlatter est un trouble de la croissance du genou identifié en 1903 par les Docteurs Osgood et Schlatter : on l’appelle également ostéochondrose de la tubérosité tibiale antérieure qui survient généralement chez les enfants sportifs qui effectuent des activités sportives intenses. Il s’agit d’une douleur qui survient sur la face antérieure du genou du fait des microtraumatismes répétés sur le tissu cartilagineux de croissance de la tubérosité tibiale antérieure par l’intermédiaire du ligament rotulien.
LES CAUSES DU SYNDROME D’OSGOOD-SCHLATTER
Le syndrome d’Osgood Schlatter est visible le plus souvent chez les adolescents sportifs. Les facteurs principaux de ce syndrome restent donc :
- La pratique sportive intense
- La croissance rapide
Les enfants concernés :
o Pratiquent une activité avec de nombreux sauts (volleyball, basketball football tennis pour les plus courantes)
o Présentent une raideur du genou
o Présentent des prédispositions héréditaires
L’anomalie biomécanique sur le genou peut aussi être associée à un défaut du geste technique, qu’il faudra déterminer et corriger durant la prise en charge.
LES SYMPTÔMES DU SYNDROME D’OSGOOD-SCHLATTER
Le syndrome d’Osgood-Schlatter se présente sous la forme d’une douleur à l’avant du genou, au niveau de la tubérosité tibiale, c’est-à-dire en dessous de la rotule.

(1) Le cartilage de croissance en bas du fémur va permettre l’allongement de l’os;
(2) le quadriceps va donc être étiré;
(3) il y aura une transmission au tendon rotulien (3),et particulièrement sur le tibia, la tubérosité tibiale antérieure.
(4) la zone est cartilagineuse et est donc plus sensible aux étirements, ce qui va donner lieu à une inflammation et des douleurs.
L’activité physique va déclencher et aggraver les symptômes de ce syndrome déterminé par une douleur mécanique.
La course, ainsi que les montées et descentes d’escaliers, font partie des mouvements qui provoquent la douleur ; celle-ci s’accompagne également d’un gonflement et d’une sensibilité accrue du genou au niveau de la tubérosité.
LES EXAMENS EFFECTUÉS
La radiographie, IRM, échographie
La radiographie n’est pas nécessaire en soit pour diagnostiquer le syndrome d’Osgood Schlatter sauf s’il persiste un doute clinique.
L’IRM comme l’échographie ne sont pas nécessaires non plus sauf dans le cas d’une suspicion d’une pathologie tumorale localisée à cet endroit.
Les examens au cabinet de podologie
Le médecin du sport ou le médecin traitant pourra diriger le patient vers un podologue qui confirmera le diagnostic lors de l’examen clinique du bilan de podologie.

LE(S) TRAITEMENT(S)
Les indications générales
– Le repos reste un des maîtres mots concernant le syndrome d’Osgood Schlatter.
– Les antalgiques à base de paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être prescrits afin de calmer la douleur.
– La physiothérapie sera adaptée s’il existe des rétractions musculaires constatées cliniquement.
– Les étirements musculaires sont conseillés pour essayer de diminuer les contraintes d’un muscle « trop court » (soit le quadriceps, soit les ischiojambiers, soit les deux). Des séances de kinésithérapie peuvent donc être prescrites.
– La glace, faire un cataplasme ( appliquer de l’argile verte sur le genou et maintenue avec du cellophane peuvent soulager les douleurs aiguës).
Les semelles orthopédiques ou orthèses plantaires
Au travers du bilan de podologie, le podologue confirmera le diagnostic du médecin ou posera le diagnostic si cela n’a pas été fait par un médecin au préalable.
Il peut proposer au patient une paire de semelles orthopédiques (orthèses plantaires) qu’il confectionne sur mesure afin de compenser et rééquilibrer la posture ainsi que diminuer les douleurs du genou.
La chirurgie
La chirurgie est rarement indiquée et ne peut l’être qu’en fin de croissance. Les douleurs ont tendance à disparaître puisqu’elles surviennent principalement lors de la croissance. Seul un avis chirurgical permettra d’être fixé.
La chirurgie peut intervenir pour des cas présentant des douleurs invalidantes :
- La technique chirurgicale la plus utilisée est la technique décrite par Thomson : une excision du tissu excessif de la tubérosité tibiale et de (s) l’ossicule(s), après une mobilisation sans détachement du ligament rotulien.
- D’autres techniques ont été proposées comme la perforation de la tubérosité avec une mèche, la fixation par vis de fragments voire une greffe osseuse. Cependant, les résultats semblent moins bons.